Au collège, Sophie Bernard aide les élèves en situation de handicap à s’intégrer

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Article paru dans Ouest France le jeudi 4 février 2021.

Sophie Bernard est Accompagnante des Élèves en Situation de Handicap (AESH). Elle vient en aide à des jeunes dans leur scolarité au collège Étenclin a La-Haye-du- Puits dans la Manche.

Sophie Bernard, au centre, accompagne, de gauche à droite, Mathéo, Laurine, Wendy et Kimberley du dispositif Ulis dans leurs apprentissages. | OUEST-FRANCE

Sophie Bernard a la construction de l’humain chevillée au corps et à l’âme depuis toujours. Cette mère de famille de quatre enfants avait rempli pendant de nombreuses années sa fonction d’assistante maternelle avec toute l’attention et le sérieux que la tâche réclame. Mais en 2015, elle a souhaité « travailler autrement et ailleurs qu’à la maison » où elle se sentait un peu à l’étroit. Aujourd’hui, la bouffée d’air extérieur qui lui apporte « vitalité et épanouissement personnel », c’est au collège Étenclin, à la La Haye-du-Puits, dans la Manche, qu’elle l’a trouvée.

« Une aide indispensable pour l’inclusion »

Très précisément au sein du dispositif ULIS (Unité Locale d’Inclusion Scolaire) qui scolarise onze collégiens au handicap reconnu, de la 6e à la 4e.

Placée sous l’autorité pédagogique de Martine Queinnec, l’enseignante responsable, « Sophie apporte une aide indispensable pour l’inclusion et la réussite de ces collégiens dans les classes », précise celle-ci.

L’accompagnement optimise en priorité les séances d’apprentissage. « Qu’as-tu retenu de la leçon ? », « Essaie encore, tu es capable de réussir cet exercice » sont autant de phrases béquilles que Sophie répète à l’envi pour stimuler, remettre en confiance, et redonner l’estime de soi souvent défaillante.

Mais accompagnant deux ou trois élèves d’ULIS pendant les séquences d’une heure en classe ordinaire, elle veille également « à favoriser les échanges entre tous les élèves », pour ne pas en rester à une inclusion formelle. « Quand il y a des travaux de groupe, je les incite à travailler avec les autres élèves de la classe d’inclusion, à ne pas rester entre eux », ajoute-t-elle.

Garder la « bonne distance »

Une des difficultés du métier tient pour Sophie « à la bonne distance à laquelle il faut se tenir ». Car ces élèves reconnaissent rapidement quand on est dans l’empathie avec eux et recherchent parfois trop l’appui de l’AESH. « Tout en restant à proximité, il faut les aider sans faire à leur place. C’est très important de leur apprendre à se détacher de moi, ils doivent devenir autonomes dans leur travail », conclut Sophie qui attend plus de formation, au-delà des 120 heures déjà réalisées, pour répondre encore plus efficacement aux besoins de chacun.

Se sentant « reconnue comme membre à part entière des équipes éducatives », Sophie devrait pouvoir bientôt bénéficier d’un contrat à durée indéterminée.